vendredi 4 février 2011

Bons Baisers de Hadopi

Hadopi vient de se faire de nouveaux ennemis. Et cette fois, il ne s’agit pas d’internautes ou autres gus dans un garage (cf : Christine Albanel lors des débats sur Hadopi à l’assemblée nationale). Cette fois, ceux sont les services de renseignements de l’allié Américain qui se font du souci.

Ces dernières reprochent à la loi, chargée de réprimer le piratage, d'avoir poussé nombre d'internautes à se tourner vers des outils de chiffrement et d'anonymat. De ce fait, l'identification des véritables menaces est rendue plus complexe pour les services de renseignements.

Un article publié dans le Figaro cite que Le chiffrement des données "est un vrai casse-tête pour les autorités. Et la France n'est pas au bout de ses peines. Car l'avènement d'Hadopi, gendarme des droits d'auteur sur Internet, a le don d'agacer l'allié américain".

"Les services de renseignements des États-Unis craignent que cette forme de répression massive, qui se veut préventive, ne développe chez les adeptes des films et musiques piratés un engouement pour les techniques d'anonymisation jusqu'alors réservées à quelques hackers ou à certains types de réseaux criminels ou terroristes" ajoute le Figaro.

Bien entendu, plus les échanges d’informations seront chiffrés, plus la tâche des services de renseignements sera difficile. Voir insoluble. Le Figaro ajoute également : "L'opération [de déchiffrement] deviendra nettement plus délicate quand le ruisseau sera devenu torrent à force de transporter des lourds fichiers vidéo de dizaines de milliers de pirates improvisés" a commenté un agent de renseignement français.

Et bien voilà, Hadopi n’est plus un problème Franco-Français. Les terroristes ont trouvé un nouvel allié en Hadopi, sans l’avoir même demandé.

2 commentaires:

Captainhaka a dit…

Toujours à la pointe du progrès nos chers décideurs. Ils foutent en l'air tout un barnum international pour faire plaisir à Pascal Nègre et ses amis gratteurs de guitares.

Chat de Nuit a dit…

C'est quand même malheureux de voir que les majors ont un tel pouvoir.

Ce n'est pas tant pour rémunérer les artistes, mais pour protéger un petit groupe de privilégiés qui essaient de sauvegarder leurs acquis, en essayant de vendre, revendre et revendre encore des morceaux de musiques sur des supports destinés à disparaitre.
Ils sont pourtant condamnés, si ils n'évoluent pas.

Pourtant, Sony et Emi ont décidé en Angleterre de sortir leurs nouveautés en même temps que leurS diffusionS commencent à la radio et à la télé. Ils ont compris que à force de faire languir le client, ce dernier allait pirater le morceau sur internet.

Peut être une lueur d'espoir?