Quelle journée, mes amis ! Heureusement que je vais pouvoir être tranquille pendant toute une année maintenant.
Pourtant, tout avait si bien commencé. Ce matin, à leur réveil, mes humains étaient de bonne humeur. J’ai eu droit à de nombreuses caresses et de gros câlins. Puis mon humain femelle se baissa vers le sapin pour y prendre un petit paquet. Méfiant, je sentais quand même la grosse arnaque qui se préparait, car, le bel oiseau déplumé que j’avais vu il y a quelques jours ne pouvait définitivement pas être à l’intérieur de ce minuscule paquet.
« Regardons ensemble ce que le Père Noël t’as apporté », dit-elle. Je l’a regardait tendrement, car il faut bien faire croire à nos humains qu’ils servent à quelque chose de temps en temps. Elle ouvrit le paquet, et en sortit, je vous le donne en mille, une boite d’herbe à chat !
Nom d’un tigre ! Mais, c’est que l’on se fout de moi. De l’herbe, j’en ai autant que je veux dans le jardin. Je n’ai pas besoin de cette herbe préfabriquée, par je ne sais quel riche industriel, qui se moque surement royalement de mon bien-être !
Déçu, je partais faire ma sieste matinale.
Vers 11h30, la sonnette résonna, alors que mon odorat était agréablement surpris par la douce odeur en provenance de la cuisine. Mon humain male allait ouvrir la porte, quant à moi je me dirigeais vers l’endroit d’où provenait cet effluve délicieux.
Dans le four, je découvrais le bel oiseau déplumé qui était en train de rôtir, dégageant une odeur qui venait chatouiller mes papilles. Ah, la journée commençait à prendre une bonne tournure.
Mais au même moment, la maison fut envahie par de nombreux humains de toutes tailles, dont l’un à peine plus haut que moi commença à me courir après. J’essayais bien de l’esquiver, mais ce petit démon essayait d’attraper ma queue. Je me retournais en lui montrant mes griffes et faisant le dos rond, quand il se mit à pleurer.
Je ne l’avais même pas touché. Mon humain male me prit par la peau du coup, ouvrit la porte et la referma derrière moi. Je pense vraiment, que c’est le petit humain qui aurait dû être la dehors à ma place. Les heures passèrent, je regardais tous ces humains s’empiffrer de victuailles, alors que moi assis sur le bord de la fenêtre, commençait à me demander si quelqu’un penserait à moi. Je vis mon bel oiseau me passer devant les yeux, et se faire dévorer par tous ces humains. Ah quel désespoir… quelle tristesse… Ils ne m’en donneront même pas un morceau ces égoïstes…
C’est à ce moment que j’entendis une petite voix derrière moi. C’était un vieil humain, qui m’était inconnu. Il portait des vêtements délabrés, il sentait très mauvais, n’était pas rasé depuis plusieurs semaines, ses cheveux étaient crasseux. Il me dit de s’approcher de lui qu’il ne me ferait aucun mal. Il me caressa le poil, ses mains étaient dures et sales.
Il sortit de sa poche un morceau de journal, qu’il déplia, à l’intérieur duquel se trouvait un morceau de saumon. « On me l’a donné à la soupe populaire pour mon Noël, et je pensais le garder pour ce soir, mais je t’observe depuis quelques heures, et personne ne semble vouloir te donner à manger. Alors voilà, c’est pour toi mon minou, et joyeux Noël, je suis désolé que je ne puisse pas faire mieux que ça ». Je reniflais le saumon, et en prit un petit morceau, humm, il était bon, je commençais à en manger un peu, et je me souvins de ses paroles et je décidais de lui laisser le reste du saumon. Il sourit, je me frottais affectueusement à lui. Il reprit son morceau de saumon, et repartit comme il était venu… Pauvre homme, au moins j’avais une maison, et de quoi manger…
Joyeux Noël…..
3 commentaires:
Qu'est-ce que c'est que cette maison où on ne donne même pas une miette de volatile rôti au chat?
Ceci est purement scandaleux.
Je m'indigne :)
Tu n'est pas la seule à être indignée...
Mes humains se sont rattrapés lundi, en me donnant un joli morceau de la cuisse du bel oiseau... Il était très bon...
Comme il est gentil ce chat !!!!!!!
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