mercredi 21 décembre 2011

Cher Père Noël


C’est avec un peu de retard que je t’envoie ce courrier. Mais, je me dis que la plupart des autres êtres de cette planète ont du s’y prendre tellement à l’avance, que maintenant c’est peut-être plus calme, enfin, en ce qui concerne les lettres.  Je ne doute pas un seul instant que tu dois avoir beaucoup de travail pour les fêtes.

Alors, gentil Père Noël, je voudrais te dire que j’ai été très sage cette année. Pour preuve, je ne me suis pas (encore) attaqué aux guirlandes du sapin de Noël, je n’ai pas dégurgité une seule boule de poils sur le tapis Tunisien de mes humains, je n’ai pas griffé le caniche de la voisine (enfin pas sur le museau cette fois).

Comme tu peux le voir Père Noël, je suis un gentil chat. Même mes humains pourraient te le dire. Ils m’aiment tellement que hier, ils m’ont acheté pour le réveillon de Noël,  un gros oiseau déplumé avec des cuisses énormes. Je ne suis pas tout à fait sûr de quel type d’oiseau il s’agit (sans plume c’est plus difficile à reconnaitre), mais en ce qui concerne sa taille, il se situe entre le moineau et l’autruche !

J’aimerai bien que mes humains te confirment ce que je viens de t’écrire à propos de mon comportement exceptionnel cette année. Mais en ce moment, ils font des choses bizarres. Ils ont pris un saladier, qu’ils ont mis sur une casserole contenant de l’eau, casserole qu’ils ont posée sur la gazinière.

Puis dans le saladier, ils ont mis des carrés de chocolat, et ils ont attendu que cela fonde. Une fois fondu, mon humain femelle a sorti de frigo une brique de CREME FRAICHE. Bien entendu, je n’ai pas pu résister, car je pensais que c’était pour moi. Que nenni, la crème a été mise dans une casserole et sur la gazinière.

J’ai pourtant miaulé, mais elle m’a dit que la crème ce n’était pas pour moi, c’était pour les truffes. Les truffes ? Quelle truffe ? C’est quand même pas la truffe du caniche de la voisine qui va se manger ma crème. Je poussais alors un long miaulement. Mais tout cela était bien vain.

Mon humain femelle versa alors toute cette crème chaude sur le chocolat chaud, elle remua bien le tout et mis le mélange au réfrigérateur ! Mais, elle est devenue folle, pourquoi  s’est-elle embêtée à tout faire chauffer pour ensuite tout faire refroidir ? Des fois mes humains ont d’étranges comportements. 

Profitant qu’elle cherchait quelque chose dans le placard, j'aperçu dépassant de la poubelle, la brique de crème fraiche vide. J’essayais de la dégager sans succès, quand mon deuxième humain revint dans la cuisine, et me surprenant dans ma tentative de sauvetage de brique, m’en sortit aussitôt (de la cuisine).

Du coup, Père Noël, j’en profite pour te suggérer quelques petites choses qui seraient bienvenues ce 25 décembre : 
  • Assez de boites de thon pour pouvoir en avoir au moins une par jour. 
  • Un nouveau collier (mais pas antipuce car ça irrite mon pelage). 
  • Un désodorisant pour ma litière comme celui que mes humains ont dans leur toilette. 
  • Une douzaine de petites souris blanches pour que je puisse m’amuser et pas en plastique cette année, des vivantes feront très bien l’affaire. 
  • Une muselière pour le caniche de la voisine. 
  • Un bassin avec des poissons rouges. 
  • Pas besoin d’oiseau cette année, mes humains ont déjà prévu quelque chose. 
  • Et puis pour tous, beaucoup d’amour….

Merci Père Noël.

Le chat qui t’écrit de la pièce d’à côté…

3 commentaires:

Unknown a dit…

J'aime bien tes préparatifs de Noël, vus avec des yeux de chat. Ça ne doit pas être loin de ce que pensent vraiment les chats qui nous observent d'un air pensif.
Ta manière de raconter me fait irrésistiblement penser à ce bouquin de Sôseki Natsume: "Le chat". Tu l'as lu?

Unknown a dit…

"Je suis un chat". Pas "Le chat". Désolée.

Chat de Nuit a dit…

Merci pour le bouquin, je ne l'ai pas lu, mais je pense que ce sera bientôt fait.

Quand aux chats, je n'ai pas la prétention d'être un expert sur eux, mais en 17 ans de vie commune avec ces petites boules de poils, j'ai eu le loisir de les observer et d'imaginer ce qu'ils pouvaient penser de nous.