mardi 23 août 2011

Nouvelle technique de marketing : insultez vos clients !


La semaine dernière, j’avais publié un article sur les propos de Jean Marc Roberts, présidents des éditions Stocks qui disait : « Il y a 30 ans, Jérôme Lindon s’est battu pour le prix unique, aujourd’hui je pense qu’il faut se battre pour le lieu unique. (...) Le lieu unique c’est la librairie, c’est pas la vente en ligne. La vente en ligne, moi je crois que c’est ça qui, peu à peu, va détourner le vrai lecteur de son libraire et donc de la littérature. »

On pouvait donc se demander, si ce monsieur ne souhaitait pas arrêter la vente en ligne des ses livres et privilégier les libraires par rapport aux sites internet. En tout cas, c’est que j’avais cru comprendre. Et donc, je dois être un imbécile, toujours d’après Mr Roberts !

En effet, il s’est exprimé par deux fois pour préciser sa pensée. Le 19 août dans le Figaro :  « Je n'ai jamais dit cela. Quand je parlais d'un lieu unique, je voulais dire un lieu singulier, où un libraire vous accueille et vous conseille en vous proposant un large choix. (...) Le piratage, qui a tué le disque et le DVD, va aussi tuer le livre. »

Puis sur les ondes de la radio Suisse Romande où il a déclaré : « Les Français, je ne sais pas du côté des Suisses, connaissent mal leur vocabulaire. Un lieu unique, c'est un lieu singulier, à nul autre pareil, qui ne ressemble à rien et qui est différent. Dans l'hypothèse "lieu unique", j'en suis resté à la formule "il est interdit d'interdire", je ne veux rien interdire, je suis contre toute censure. »

Je ne dois donc pas lire assez de livres édités par Stock, pour ne pas avoir compris le message de Mr Roberts et je suis donc un imbécile ! Voilà une nouvelle politique marketing intéressante : celle d’insulter ses propres clients !

Comme je le disais précédemment, la recherche d’un apport de valeur ajoutée sur le net serait surement beaucoup plus payante que celle de tirer à boulets rouges sur ces clients. 

Mr Roberts fait parti d’une génération de dirigeant qui ne  veulent pas se remettre en question, et n’ont pas su anticiper la révolution numérique. Tout comme ceux des majors de la musique et du cinéma...

2 commentaires:

Captainhaka a dit…

Et c'est surtout un expert en vocabulaire ...

Deriff a dit…

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