lundi 17 septembre 2012

Le retour de la taxe sur le clic



Non, ce n’est pas une nouvelle idée du gouvernement Hollande. Non, ce n’est pas un nouvel impôt. Pour une fois, c’est une grande partie des quotidiens nationaux qui demande au gouvernement d’imposer une taxe sur les liens hypertextes qui mènent à leurs articles.

Notre presse nationale déjà fortement subventionnée par nos impôts, veut donc que les Google et consorts payent "une juste rémunération" quand les moteurs de recherche pointent vers leurs sites internet. 

Et Libération de rajouter : « Le montant de cette rémunération serait fonction du nombre de clics sur le lien, et toutes les entreprises de presse (journaux, agences, pure players) en bénéficieraient, à condition d’être titulaires d’un numéro de commission paritaire. La logique est la suivante : les éditeurs s’engagent à renoncer à leur droit d’empêcher l’indexation de leurs contenus par les moteurs de recherche. »

Hors, ces mêmes journaux bénéficient également de l’indexation de leur contenu dans les moteurs de recherches. Sans ses liens, nombres d’articles parus sur leurs sites respectifs resteraient certainement dans les oubliettes d’internet.

Aucun pays au monde n’y avait encore pensé. Et cela pourrait donner des idées à d’autres. Imaginez donc la RATP qui pourrait un jour être taxée pour financer la valeur ajoutée produite par les lieux touristiques qu’elle dessert. On marche vraiment sur la tête. Cela ressemble plus à une proposition désespérée liée au désarroi de la presse écrite face à leurs difficultés financières.

Alors, si j’étais Google ou tout autre moteur de recherche, et si une telle taxation venait à voir le jour, j’arrêterais d’indexer des liens vers de tous ces journaux. Ils auront surement beaucoup plus à y perdre que Google….

jeudi 13 septembre 2012

Hadopi rapporte enfin de l’argent



Hadopi, dont je parle de temps à autre dans ce blog, vient de remporter sa première victoire, en faisant condamner par la justice un internaute pris pour défaut de sécurisation de sa ligne internet.

Le pirate en question, a toujours nié avoir téléchargé les fichiers en question. Il a bien désigné l’auteur (sa femme, en plein divorce). Il a chargé l'avocate de son épouse de répondre à la Hadopi. Mais rien de plus. Selon ses affirmations, il ne pouvait répondre davantage aux emails de la Hadopi puisqu’il avait décidé de ne plus avoir le net.

Convoqué  par la gendarmerie,  il a dépensé une cinquantaine d’euros pour faire nettoyer son PC (désinstallation du client torrent et effacement des deux fichiers MP3). En vain. Il pensait être tanquille, mais s’est retrouvé au tribunal. Il a été ensuite condamné à 150 euros d’amende du fait, visiblement, d’une sécurisation trop tardive. Et le tout pour deux titres de la chanteuse Rihanna (Universal Music) qu'il ne connaît pas.

Donc, l’usine à gaz Hadopi, qui coute au contribuable français 12 millions d’euros par an, dans le seul but d’enrichir les majors, vient de gagner son premier procès avec à la clé une amende de 150€… 

En ces temps de restriction budgétaire, voici une agence que l’on pourrait supprimer. Ce n’est pas à l’état de s’occuper de faire entrer de l’argent dans les caisses des majors…